Bulletins

97

Nouvelles obligations municipales concernant les chiens

En 2018, le gouvernement du Québec a adopté la Loi visant à favoriser la protection des personnes par la mise en place d’un encadrement concernant les chiens.[1] En application de cette loi, le gouvernement a aussi adopté en 2020 un Règlement d’application de la Loi visant à favoriser la protection des personnes par la mise en place d’un encadrement concernant les chiens.[2]

Cette loi et le règlement d’application ont imposé aux municipalités plusieurs obligations à l’égard des chiens. En plus de celles déjà connues, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec a adopté, le 8 novembre 2021, un Arrêté ministériel (A.M., 2021) publié dans la Gazette officielle du Québec du 24 novembre 2021, numéro 153, partie 2, concernant le Règlement sur les informations devant être communiquées par une municipalité locale en application de l’article 8 de la Loi visant à favoriser la protection des personnes par la mise en place d’un encadrement concernant les chiens.

Effectivement, depuis l’entrée en vigueur de cet Arrêté ministériel, soit le 9 décembre 2021, les municipalités locales doivent, au plus tard le 15 mai de chaque année, en commençant dès l’année 2022, fournir pour l’année civile précédente différentes informations prescrites sur un formulaire émis par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. Les informations qui devront être indiquées sur ce formulaire sont les suivantes :

  1. Le nombre de signalements que la municipalité a reçus à l’égard des chiens dangereux, d’un médecin vétérinaire ou d’un médecin.
  2. Le nombre de chiens soumis par la municipalité à un examen d’un médecin vétérinaire aux fins de déterminer s’il est potentiellement dangereux.
  3. Le nombre de chiens que la municipalité a déclaré potentiellement dangereux au cours de l’année applicable.
  4. Le nombre de chiens que la municipalité a ordonné de faire euthanasier au cours de l’année applicable.
  5. Le nombre total de chiens enregistrés à la municipalité au 31 décembre de l’année applicable dont le poids est de 20 kilos et plus et le nombre de ceux déclarés potentiellement dangereux.

Dans le formulaire, la municipalité doit aussi indiquer les normes réglementaires plus sévères que celles prévues au Règlement d’application de la Loi visant à favoriser la protection des personnes et la mise en place d’un encadrement concernant les chiens qu’elle a mises en place pour encadrer les chiens.

Comme le formulaire doit être complété au plus tard le 15 mai de chaque année, il est impératif de prévoir dès à présent une compilation desdites informations afin d’instaurer un traitement des dossiers de chiens de manière à permettre, pour chaque année, une compilation efficace et adéquate des informations à fournir annuellement au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.

[1]     R.L.R.Q. chap. P-38.002.

[2]     R.L.R.Q. chap. P-38.002, r. 1.

 

Avis : Le contenu du présent document ne constitue aucunement un avis juridique. Il a uniquement pour objectif d’informer le lecteur.

97

Auteurs

Gaston Saucier

Avocat, associé

Articles dans la même catégorie

Planification successorale : ne négligez pas votre coffret de sûreté

Que vous ayez déjà une planification successorale, que vous soyez en processus de planification successorale ou que vous procrastiniez à ce sujet, vous pourriez vouloir tenir compte des avantages et des inconvénients d’un coffret de sûreté (parfois appelé coffre-fort ou compartiment de coffre-fort) dans vos projets. À une certaine époque, les coffrets de sûreté étaient […]

L’obligation de renseignement dans une transaction commerciale

« Le rédacteur des documents instrumentant une transaction a l’obligation d’informer les cocontractants de tout changement qu’il y apporte. » [1] – c’est ainsi que l’Honorable Ian Demers, J.C.S., débute son jugement daté du 23 avril 2024 dans l’affaire Maçons Patrimoniaux Inc. c. Aliston Investissement Inc., 2024 QCCS 1447. Dans cette histoire, la demanderesse Maçons […]

Certificats médicaux et projet de loi C-68 : Quelles conséquences pour les employeurs?

Champ d’application et entrée en vigueur La Loi visant principalement à réduire la charge administrative des médecins (la « Loi 29 ») a été adoptée le 8 octobre 2024. Ces dispositions modifient la Loi sur les normes du travail (la « LNT »), et seront en vigueur à partir du 1er janvier 2025. Ces nouvelles interdictions s’appliquent également aux […]

Un immeuble patrimonial, un incendie criminel mortel : l’avis de 15 jours à la Ville était-il requis?

Faits en litige Le 16 mars 2023, un incendie mortel a ravagé un immeuble patrimonial du Vieux-Montréal, propriété de Me Émile Benamor. Il est allégué que l’incendie est de nature criminelle, allumé par un tiers. Le demandeur, propriétaire des lieux, intente un recours de 7 575 000 $ contre la Ville de Montréal afin d’être […]

Un jugement « corrosif » de la Cour d’appel envers les fabricants : l’affaire Reckitt

Nos lecteurs se souviendront d’un jugement de première instance rendu en février 2023 par le juge Alain Michaud, commenté par Me Ariane Vanasse de RSS et disponible sur notre site Web. Ce jugement avait été porté en appel par Reckitt, le fabricant du Lysol Advance. Dans un arrêt récent, la Cour d’appel s’est penchée sur […]

Projet de loi « anti-briseurs de grève » : Les conséquences de C-58 sur votre entreprise, partie 1

Commentaires généraux Entrée en vigueur. Le 20 juin 2024, la Loi modifiant le Code canadien du travail et le Règlement de 2012 sur le Conseil canadien des relations industrielles (« projet de loi C-58 ») a reçu la sanction royale. Le projet de loi C-58 entrera en vigueur le 20 juin 2025. Interdiction. Le projet de loi […]

Soyez les premiers informés

Abonnez-vous à nos communications