Je n’ai pas la science infuse. Ayant complété mon baccalauréat en droit à l’Université de Montréal, je ne prétends pas connaitre tous les tenants et aboutissants de la course aux stages. Cependant, avec du recul, je sais ce que j’aurais aimé savoir avant de débuter ce processus.
La course aux stages est une rue à double sens
Je pense que c’est le slogan qui devrait être érigé en principe dans nos universités et imprimé à l’encre indélébile dans nos cerveaux. En effet, ce slogan témoigne du fait que la Course, comme tout processus de recrutement, s’appuie sur un principe de « réciprocité ». La frénésie ambiante de cette course est assez pour nous faire oublier qu’en tant qu’étudiants, nous sommes les acteurs principaux de la Course et non des figurants passifs.
Quelle posture adopter pendant la course aux stages?
De cette observation me vient ce conseil. Il est important de se rappeler que nous ne mendions ni un stage ni un emploi. Nous sommes de futurs juristes qui avons, certes, beaucoup à apprendre de l’expérience des avocats que nous rencontrons, mais nous avons aussi beaucoup à offrir.
Je crois qu’il est nécessaire de se renseigner sur les cabinets, sur leur environnement de travail, sur leurs mandats et clients. Cela dit, il est aussi important d’instaurer un dialogue avec les professionnels rencontrés. Pour ma part, cela s’est matérialisé des façons suivantes :
- En prenant l’initiative et en allant à la rencontre d’avocats. J’ai assisté à plusieurs évènements de réseautage et les avocats chez RSS ont été particulièrement réceptifs et intéressés à engager la conversation, ce qui m’a tout de suite permis de constater cette « réciprocité » que je cherchais.
- En partageant mes expériences professionnelles, mes intérêts personnels et mon quotidien avec authenticité. Prenons par exemple mon parcours académique atypique. J’ai fait un premier baccalauréat en Études internationales. Puis, près de trois ans plus tard, j’ai débuté mes études en droit en faisant le certificat en droit de soir, pour ensuite effectuer ma deuxième année du baccalauréat à l’Université d’Ottawa et terminer mon cheminement à l’Université de Montréal. Chez RSS, cette multitude d’expériences a été accueillie avec intérêt et perçue comme un atout.
- En analysant le « fit ». Ce point rejoint un peu ce que je mentionnais précédemment. La réceptivité de ce que nous avons à dire, l’intérêt qui est porté à nos propos, à nos expériences et à notre quotidien, tout cela a également un poids indéniable dans le choix que nous faisons. En effet, ce sont ces petits échanges, ces brefs moments, ces lueurs d’intérêt qui font toute la différence. C’est en entamant des conversations avec les différents professionnels que nous évaluons, analysons et cernons si c’est un bon « fit ». Demeurer authentique, fidèle à soi-même et à ses convictions est donc primordial.
La course aux stages n’est pas faite pour tout le monde
La grande majorité des signataires de la convention régissant la course aux stages sont des cabinets privés. Ainsi, il faut d’abord savoir si c’est le genre de pratique qui nous intéresse avant de commencer la course aux stages. Personnellement, je savais, après avoir pris des rendez-vous avec plusieurs avocats et assisté à plusieurs évènements, que cette pratique me satisfaisait ou plutôt me satisferait, car le quotidien que l’on me décrivait concordait avec mes aspirations professionnelles. Par contre, je sais que ce n’est pas le cas pour tout le monde et c’est tout à fait normal. Il ne faut pas se laisser influencer par le courant de masse et faire la course par obligation ou par défaut, car elle n’est pas une finalité. Il n’y a ni gagnants ni perdants. Il n’y a que de l’apprentissage.
Bon ! Je peux sentir vos yeux rouler dans leurs orbites après une telle phrase clichée, mais je pèse sincèrement mes mots lorsque je les dis, car j’en suis convaincue. C’est pourquoi, je pense qu’un bon temps de réflexion et d’introspection doit accompagner ce processus, autrement la course ne sera qu’un fardeau et vous en manquerez les bienfaits, trop absorbés par son joug.
Je pourrais parler encore bien longtemps de tout cela, mais cela m’empêcherait d’avoir des conversations de vive voix avec mes lecteurs. Ceci donc est mon invitation. Mes coordonnées sont sous mon profil : ainsi, si vous voulez en connaitre davantage sur le sujet, et plus particulièrement sur RSS, vous savez quoi faire !
